IA et éducation ouverte à l’Arab AI Summit

Ces 9 et 10 avril se déroulent à Amman, en Jordanie le Arab AI summit.

Parmi les sessions, j’ai animé une session très directement liée aux sujets qui nous intéressent dans la Chaire : les liens entre Intelligence Artificielle et Éducation Ouverte.

La session a été organisée avec IRCAI, le nouveau centre de recherche en intelligence artificielle sous l’égide de l’Unesco.

1h30 de discussions avec John Shawe Taylor, Yvonne Rogers, Zeynep Varoglu, Wayne Holmes. Et la présentation de projets et sujets qui nous intéressent aussi : X5GON, le lancement d’IRCAI, les liens entre IA et l’éducation ouverte.

John Shawe-Taylor a présenté le site d’IRCAI et surtout les possibilités de collaboration.

Yvonne Rogers a présenté le projet X5-GON, mais surtout depuis le point de vue des interfaces homme-machine. Un des nouveautés du projet est de commencer à proposer des vidéos traduites d’une langue à l’autre, mais utilisant une voix synthétique entrainée -par Machine Learning- à partir de la voix d’origine, et permettant ainsi d’avoir l’orateur initial qui nous parle dans une autre langue. Le résultat technique est bluffant, mais qu’en est-il de l’expérience utilisateur ? Les premières expériences montrent que celui-ci est satisfait, ce qui ouvre vraiment de nouvelles perspectives à l’éducation multilingue !

Wayne Holmes a présenté le nouveau rapport que l’Unesco vient de publier sur l’éducation et l’IA, rapport plutôt à destination des “politiques”.

Zeynep Varoglu a parlé des Ressources Educatives Libres, de la recommandation de novembre 2019 et de l’alliance dynamique.

De haut en bas et de gauche à froite : le modérateur, John Shawe-Taylor, Yvonne Rogers, Zeynep Varoglu, Wayne Holmes

S’il fallait conclure de ces échanges animés, et c’est sans doute la conclusion qui sera défendue par IRCAI et ceux qui travaillons avec IRCAI :

Trop d’IA est développée aujourd’hui pour remplacer l’humain et en particulier l’enseignant. Des projets comme X5-GON tentent d’utiliser l’IA pour aider l’enseignant, pour lui permettre de mieux faire son travail.

Il faut attacher une importance capitale à la fonction à optimiser : le but n’est pas de faire du chiffre si on perd quelque chose de plus important. Prenons l’exemple d’un moteur de recherche de RELs. Si on vise une fausse définition de l’excellence, le moteur ne retournera que des ressources éducatives provenant des meilleures (et sans doute plus riches) institutions mondiales. Or cela tarirait le système, décourageant les enseignants de produire du contenu, d’innover, de partager.